Rions un peu en ce début d’année où il est souvent question de bonnes résolutions : j’ai imaginé ce que seraient les bonnes résolutions… des chefs de projets, enfin de certains chefs de projets.
Je vous invite à rêver d’entendre certains chefs de projets vous dire cela :
- Je lirai mes e-mails avant de venir te demander quelque chose que tu m’as expliqué en long, en large et en travers via e-mail.
- Corolaire : j’ai compris que tu étais agacé de répéter exactement la même chose que dans ton e-mail.
- Corolaire : j’ai compris que venir te demander te fait en plus perdre le fil de ce que tu étais en train de faire.
- Corolaire : J’ai compris aussi que dire « pas grave, ce n’est pas urgent » ne diminue pas le fait que je t’ai fait perdre le fil de ce que tu faisais. Pire, j’admets que je t’ai dérangé pour quelque chose de pas urgent.
- Non, je ne ferai plus le piquet derrière toi juste pour regarder ce que tu fais, j’ai compris que c’était pénible de se sentir observé.
- J’ai compris que les projets qui se gèrent tout seuls sont des mythes. Comme les licornes.
- Corolaire : peu importe la perfection ou l’adéquation de l’outil utilisé, les licornes restent des mythes. Les projets qui se gèrent tout seul aussi.
- J’ai compris que si tu me dis « 4 jours » pour faire une tâche, cela ne sert à rien de demander si c’est fini au bout d’une journée.
- Corolaire : j’ai compris que les 4 jours dont tu me parlais sont une durée et pas un délai.
- Corolaire : si je viens te rajouter des urgences entre temps, j’ai bien compris que les 4 jours sont incompressibles, donc cela reportera la fin de la première tâche.
- Corolaire : non, le développeur ne me dit pas cela juste pour être désagréable, mais bien parce qu’il estime que cela lui prendra ce temps.
- J’ai compris que je devais vérifier un minimum avant de faire suivre bêtement ton travail au client, car j’ai compris que tu n’étais pas infaillible.
- Non, faire preuve de disponibilité ne veut pas dire « ne plus avoir de vie à côté » !
- Non, je ne te ferai plus suivre un e-mail sans aucune explication. Promis.
- Non, je ne mettrai plus un message dans le titre de l’e-mail (en laissant vide ledit e-mail), je sais que c’est très mal élevé de faire ainsi. Juré.
- J’ai compris que je devais te parler comme à un collègue, et pas en me mettant dans la peau du client casse-pied. Ou alors, je dois t’expliquer que j’anticipe une réaction d’un client.
- Non, je ne gèrerai plus uniquement quand tout va bien mais bien aussi quand cela va mal. Surtout quand cela va mal. Si si.
- Je sais qu’il est dur de dire non à un client ou de lui proposer un délai, mais j’ai compris que c’est parfois nécessaire, car il est encore plus dur – comprenez impossible – pour toi de traiter 5 urgences pour « tout de suite ».
- Non, je n’attendrai pas sur le bon sens des développeurs quand je verrai une incohérence dans le projet, je dois la gérer autant que possible avant qu’ils ne tombent dessus.
- Non, je ne raconterai plus de bobard délirant à un client en employant des mots techniques au pif.
- Oui, je peux adoucir un problème vis à vis du client. Mais emballer une merde de papier rose n’en changera pas la nature. J’appellerai un chat un chat, et une merde une merde.
- Non, changer tout le système utilisé par tout le monde ne se fait pas sur une envie, mais sur des besoins réels.
- Corolaire : mon besoin personnel de changement est une envie, et pas un besoin réel. Je le traiterai donc comme tel.
- Corolaire : ce que l’on dit au client (ne pas choisir la solution avant le besoin) vaut pour moi aussi.
Note : c’est de l’humour, nous ne sommes pas parfaits non plus.
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Souhaitons qu'elle se répande comme une traînée de poudre ^^