Lors de mon précédent job, un partenaire avait un logo assez amusant, un mot qui ne voulait rien dire mais « qui sonnait bien ». Quand les gens lui demandaient d'où venait ce mot, il invoquait la traduction en sanskrit d'un mot. En général, les gens étaient fascinés et l'expression du mot avait un bon capital de sympathie.
Bien sûr, c'était l'histoire qui était racontée aux clients. La vraie histoire était que le mot en question était en fait les 3 initiales des gosses de la cousine de sa femme, ou quelque chose comme cela.
En fait, bien avant que moult conférences ne viennent nous dire que le story-telling est quelque chose d'important pour nos sites Web – et pas seulement pour ces derniers –, j'ai toujours adoré cette notion d'histoires à divers niveaux de lecture ou de compréhension.
En général, il y a :
- la vérité basique ou la vérité première,
- celle pour le grand public,
- celle pour le cercle privé,
- et parfois celle que seul l'auteur connait.
J'en ai parsemé certaines de mes animations, de mes articles ou de mes billets. Typiquement, une des dernières animations que j'ai fait avec Terragen 2 colle tout à fait à ce fonctionnement :
- j'ai repris un paysage qui me plaisait avec Terragen 2,
- j'ai fait une ballade au-dessus d'un paysage glacé et figé,
- j'adore Erik Satie,
- je raconte une sensation de solitude à ma façon, enfin, peut-être.
Parfois, les raisons sont moins glorieuses. Une personne m'a contacté pour me dire tout le bien qu'elle pense de tel choix de musique, et je n'ai jamais osé lui dire que j'ai choisi au pif ou que c'était la seule qui collait bien à l'animation.
Curieusement, c'est en mettant le plus de soi dans un travail… que ce « soi » est le plus discret. Pour vivre heureux, vivons cachés.
Et vous, aimez-vous disséminer divers niveaux de lecture dans ce que vous produisez ?