(note, ce billet fourre-tout est un concentré de troll prévu à l'origine pour faire un lightning-talk)
L'accessibilité vendue par les beaux sentiments d'altruisme, de partage, etc. ça ne marche PAS. Sauf à convaincre les convaincus, autrement dit, à pisser dans un violon.
Et quand on y réfléchit, c'est logique. Prenons un échantillon test, un décideur, qui ressemble peu ou prou à ça :
Et deux développeurs (qui ont un ego surdimensionné, je précise), un du front-end qui se prend pour ça :
et un du back-end qui se prend lui pour ça :
Comment voulez-vous qu'un fana d'/expert accessibilité, qui lui ressemble plutôt à ça (dans l'idée) :
se fasse comprendre avec des motivations de bisounours ? Ce n'est pas sérieux, ça ne marche que dans les films cette approche.
En fait, le secret est le suivant : les fanas d'/experts accessibilité doivent parler leurs langages. Quand on s'adresse à un décideur pour lui parler d'accessibilité, il faut parler retour sur investissement, image de marque, cible touchée plus large, référencement, etc. là, il va vous comprendre ! S'il est américain, vous pouvez parler avocats, class actions, ça marche aussi.
Autre point, ne quémandez pas. Ne dites pas « pensez aux pauvres personnes aveugles qui, isolées dans une longue nuit d'hiver dans le département de la Creuse, ne pourront pas consulter leur site sur l'aide technique de type gramophone. ». Non, non, non, c'est déjà se mettre en situation d'infériorité.
Assumez ! Dites « ok, les standards actuels de qualité impliquent une gestion de l'accessibilité, selon la norme ISO 45000 ». Comme notre président, c'est normal. Pas d'altruisme, c'est nor-mal, c'est dans l'ordre des choses de procéder ainsi.
Quant aux développeurs front et back-end, c'est un peu différent. Ils ont des problèmes quotidiens à résoudre… et un ego surdimensionné. Donc, arriver en mode bisounours, la réponse va être directe :
- « j'ai pas le temps »
- « je m'en fous »
- « t'es gentil j'ai 12 000 contraintes, pas la peine de m'en ajouter une de plus »
- « j'ai d'autres chats à fouetter »
- ou le cas échéant « ok, y a un problème, mais tu as une solution ? »
Eh oui, ne soulevez pas un problème si vous n'amenez pas de solution ! Selon le proverbe consacré, « s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème ». Je le complèterais bien ainsi pour l'occasion « s'il n'y a pas de solution facile à mettre en oeuvre, c'est qu'il n'y a pas de problème ».
Par contre, comme je l'ai dit plusieurs fois, ces développeurs ont un ego surdimensionné. Si vous tentez votre approche plutôt dans le style « c'est presque parfait, dommage », ils vont être touchés dans leur fierté et vous vont demander où est le problème. Insistez bien sur le fait que ce qu'ils ont fait est bien, mais que ça n'est pas parfait. Piqués au vif, ils vont vous écouter et vouloir rattraper leur faux-pas.
En espérant que vous n'ayez pas trop pris ce billet au sérieux, je vous souhaite une bonne soirée.
Le code de ton article n'est pas parfait : tu as abusé de l'élément abbr alors que la valeur de son attribut title pourrait très bien figurer au fil du texte entre parenthèses (et, du coup, tu supprimes l'élément abbr, qui ne sert qu'à baliser une abréviation, voire un acronyme en HTML 5).
J'espère t'avoir touché dans ta fierté et que tu es piqué au vif.
À part ça, un bon choix pour les caricatures des différents profils. D'ailleurs, je suis étonné que monsieur Sylvestre ne fasse pas preuve de cynisme…